Une semaine sans nouvelle...

...plutôt bonne nouvelle. Je dis ça pour ceux qui s'inquiètent de mon silence (ma maman par exemple). Le temps passe à grande vitesse. Malgré mes journées qui commencent à 7h du matin pour ne finir souvent pas avant 11h, (hors période de festival), j'ai du mal à me poser pour écrire. La présence de mes colocataires est l'occasion d'échanges très intéressants sur les aspects techniques du chantier du CDC et les conditions de travail... Et puis nous sommes souvent invités à manger à droite à gauche, sorties concerts, ect, ect.

Bref, pas vraiment le temps de développer sur mes dégustations du to, ma confiscation de la moto pour infraction au feu rouge (aujourd'hui), la méthode de résolution de problème à l'africaine, la corruption, les principes de marchandage, les marchés ouagalais...

Episode du mardi 21 novembre

Aujourd'hui, je ne suis pas allée travailler. Hier, le transformateur sur poteau éléctrique à cramé, provoquant un arrêt du courant sur le quartier. La Sonabel à réparé ce matin pour s'apercevoir d'un second problème : le cable alimentant le CDC a cramé lui aussi. L'ampérage des machines utilisées pour les travaux du CDC était trop élevé par rapport à la capacité résistive du  cable. Il faut donc racheter un nouveau cable et l'installer. Comme il est souterrain, ce sont les ouvriers en chômage technique du chantier qui creusent pour accélérer la réparation. Un jour, deux jours encore... de retard supplémentaire. A côté de ça, bonne nouvelle : la Sonabel a enfin donné son accord pour l'autorisation d'un tranformateur provisoire nécéssaire à l'alimentation éléctrique du festival. Le définitif prenant plus de temps, il sera réalisé ultérieurement.

Communication téléphonique

J'ai fait débloquer mon téléphone, c'est à dire que je l'ai fait faire dévérouiller pour pouvoir bénéficier de tous les réseaux et pas seulement celui d'Orange. (les opérateurs vérouillent les appareils pour protéger leur marché). Après quoi, j'ai acheté une puce Celtel, un opérateur burkinabé, pour obtenir un numéro local. Mon nouveau numéro est le 00 226 76 52 82 51. Il fonctionnera le temps de mon séjour ici pour faciliter la coordination pendant le festival (notamment) à moindre frais.

Episode du mercredi 22 novembre

Je suis à l'atelier de batiks de Claude et Jean, à deux pas de chez moi. Ils m'ont expliqué cette technique traditionnelle de teinture sur tissus et je vais aujourd'hui les voir à l'oeuvre. Ils tracent d'abord les motifs au crayon sur le tissu de coton. Ensuite, il faut chauffer de la bougie à partir de laquelle ils opèrent une technique de cache ou de pochoir. A chaque couche de bougie, ils procèdent à un bain du tissu dans de la teinture. Autant de couleurs, autant de bains successifs, la couleur s'incrustant là où il n'y a pas de bougie. Ensuite ils grattent les couches de bougie avant de laver le tissu dans du pétrole pour dissoudre le restant de cire. Les motifs reproduisent des scènes traditionnelles référant à la vie du village : le tisseran, la femme qui pile, qui puise de l'eau, le potier, la danse des masques, les animaux, les cérémonies, comme une sorte de mémoire de la tradition.

Comments

[Krlota]

Salut à toi, Grande Belle!

Tout d'abord, je te souhaite un bon anniversaire avec un peu de retard! Je viens d'apprendre que tu étais partie depuis 1 mois déjà et que tu avais 1 blog. Mais je pense que tu ne m'as pas attendue pour le fêter, à la "ougalaise" peut-être...
Ah! les voyages, les rencontres, la découverte du monde, des autres et de soi... Je suis heureuse pour toi et te souhaite de passer de nombreux bons moments et expériences inoubliables!
"Y'a pas de problèmes", je te fais confiance. Merci pour ton carnet de voyage plein de vie et de chaleur!
Bizdoux de Saussens où il gèle depuis quelques jours seulement.
Merci au changement climatique pour cette douceur à rallonge... "Y'a pas de problèmes"!!!

Charlotte