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Ouagadougou ... Tananarive... La Réunion
22 mars 2007

Le 18 mars 2007 Je suis dans le train. Départ de

Le 18 mars 2007 Je suis dans le train. Départ de Bordeaux 11h24. je viens de dire au revoir à mes colocataires après un petit déjeuner convivial qui marque à la fois mon départ pour Madagascar et mon départ de cette maison où j’aurai passé 1 mois ½. Une escale entre deux voyages, le temps de me rassembler, de me préparer et d’attendre fébrilement ce moment. Ca y est, le train est en route. J’ai les boyaux qui se tortillent. Je gère l’anticipation de manière à être le plus possible dans l’étape suivante et pas plus loin. La prochaine étape, donc, c’est le déplacement entre la Gare Montparnasse et l’Aéroport d’Orly sud. J’ai deux gros sacs de voyage dont j’espère que le poids n’excède pas les 30 kg autorisés, plus mon ordinateur en bandoulière à trimballer dans le métro, le RER puis dans la navette jusqu’à Orly. C’est l’étape que j’appréhende le plus pour l’instant. Je serai soulagée quand ils seront indemnes à l’enregistrement. L’avion décolle à 18h30. J’arrive à Tananarive à 6h40 demain matin. Je n’anticipe rien au delà. Je sais juste que Haja sera là pour m’accueillir. (Haja, c’est donc le jeune homme que j’ai rencontré à Ouagadougou et qui est mon prétexte émotionnel à ce que je choisisse cette destination plutôt qu’une autre). Administrativement parlant, je suis donc demandeur d’emploi en fin de droit. Ils s’arrêtent le 24 avril après quoi je suis en situation de ne plus avoir à rendre de compte à ma conseillère ANPE, ce qui est un grand soulagement, étant donné que je n’ai pas le droit de sortir du territoire français plus de 15 jours en étant indemnisée par les Assedic. Or j’ai prévu d’effectuer un séjour de 3 mois. C’est complètement pas compatible. Je rentre donc le 14 juin avec pas beaucoup d’argent en banque et sans domicile fixe, avec pour l’instant la perspective de m’inscrire au RMI pour me laisser le temps de trouver un emploi. Ou de faire tout à fait autre chose, en fonction de tout ce qui aura pu s’offrir à moi comme nouvelle idée ou opportunité pendant ces 3 mois. Comme j’ai lu quelque part : « voyager… il en restera toujours quelque chose ». Voilà 10 mois que je suis sans domicile fixe. Je m’y suis habituée. Ca me donne l’avantage de me sentir habiter l’endroit où je me trouve. Je ne suis pas dans l’aller-retour, de chez moi à chez moi, avec entre, un rade touristique. Attitude plutôt occidentale qui consiste à regarder le monde derrière la vitre du bus. Qui dispense de s’engager dans la rencontre parce que je ne ferais que passer, de se responsabiliser dans la relation parce que de toute façon, après, je rentre à la maison. La contrepartie de cette sorte d’instabilité non exempte pour moi d’accès d’anxiété, est le sentiment de liberté, d’ouverture des possibles. Les deux sensations sont mêlées d’ailleurs. Je dirai même qu’elles ne forment qu’une seule vibration sur laquelle, selon les moments, je colle telle ou telle caractéristique émotionnelle. Concrètement, j’ai le ventre qui vibre et c’est jouissif. Ce que je savoure aussi ce sont les témoignages d’amour de mes amis à chaque nouvelle étape. A chaque fois, c’est l’occasion de réaliser qu’il y a beaucoup de gens qui m’aiment. Ca fait toujours plaisir. (Ca renforce mon assise narcissique). Mardi 20 mars 07 Boeing 747. Le plus gros avion que j’ai jamais pris. Ca veut dire enregistrement des bagages et débarquement interminables. Haja était là à mon arrivée, avec son frère Mamy. La maison où je vais habiter avec Haja et sa sœur Gaby est grande et agréable, dans un quartier calme à 8 km du centre ville. J’ai passé la majeure partie de la journée de mon arrivée à dormir. J’aurai juste croisé Gaby qui prenait l’avion le soir-même pour Vienne. Elle fait un séjour en Autriche de 15 jours. Douces retrouvailles. Tout va bien. Aujourd’hui, immersion en centre ville de Tana. J’ai suivi Haja et Mamy chargés de remettre des courriers au CCAC (Centre Culturel Albert Camus), à l’Alliance Française et autres interlocuteurs concernés par le festival de danse contemporaine I’trôtra, organisé par la Cie Vahinala (c’est à dire la compagnie dont Gaby est à la fois directrice et chorégraphe). Trajet en bus (un fourgon d’un vingtaine de places) à travers la ville. Une ville perchée sur des collines. Ca zigzague, ça monte et ça descend le long de rues étroites. J’ai pas l’impression d’être en Afrique. J’arrive dans une période de transition climatique, à la fin de la saison des pluies, au début de la saison sèche. La journée, il fait beau, avec une luminosité incroyable. A 17h, le ciel se couvre, le vent se lève et annonce les orages et la pluie tropicale. Presque pas de moustiques. Ils arrivent dans 1 mois…
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Commentaires
D
Dre,<br /> Je suis content de te savoir en vadrouille et de voir que tu ne baisse pas les bras et tu ne t'arrete sur les conventions de la vie de tous les jours, j'espere que ton sejour en Afrique, a Madagascar se passera tres bien. J'ai un frere qui vit la bas, il est Francais, mais c'est un congolais dans l'ame, il s'appelle Nicolas Martin Granel, on doit le connaitre dans le milieu de l'art et de la litterature. Tu peux demander aux gens la bas. Mais a present il est au Tchad. Donc je te dis quand il rentre pour que tu le rencontre, il est tres gentil. Je pars a Bordeaux le 04 avril pour une quinzaine de jours, je vais participer a un festival que tu dois connaitre d'ailleurs. C'est dommage, tu pars au moment ou je debarque chez toi, mais c'est cela la vie, Voyage bien et profite bien. Je viendrais de temps en temps sun ton blog pour avoir ds nouvelles. Bises
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