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Ouagadougou ... Tananarive... La Réunion
18 mai 2007

Samedi 13 mai 07 Andreya Ouamba. Chorégraphe.

Samedi 13 mai 07

Andreya Ouamba. Chorégraphe. Dakar.

Andrew Tsabangu. Photographe. Johannesburg.

Cyrille Givors. Régisseur spectacle. Marseille.

John Fleetwood. Photographe. Johannesburg.

Moeketsi Koena.

Gaby Saranouffi.

Haja.

Et moi.

Un vendredi soir à Tana

Dimanche 14 mai 07

J’ai fait le meilleur mafé de toute la série. Parfait. Consistance, saveurs, ingrédients. Sauce arachide ivoirienne avec riz et piment malgache. Equilibre des influences. Et curieusement c’est l’Afrique de l’ouest qui s’exprime à Tana. La France est le plateau sur lequel je sers mes expériences culinaires. Accessoire.

Lundi 15 mai 2007

Un mois avant mon départ.

J’ai réservé aujourd’hui un billet d’avion pour la Réunion, du 6 au 10 juin. La compagnie Cyclones Production (théâtre) souhaite me rencontrer pour un poste de chargé de production. « vivement intéressé ». Je casse mon budget. Risque financier non négligeable. Mais il faut savoir reconnaître les opportunités.

Je vais à la Réunion comme je vais à Toulouse. Avec une curieuse évidence.

Je passe une étape. L’étape des deux mois. Recul supplémentaire. Global. La possibilité de débouchés encourage le lâcher-prise. Je m’accroche moins aux détails du quotidien qui encombrent la vision du sens que je peux avoir ici. Décontraction.

Haja ne me donne qu’à la proportion de ce qu’il m’estime. C’est parce qu’il ne me connaît pas. La difficulté réside dans l’energie qu’il destine à sa curiosité. Au temps qu’il mettra aussi. Et voilà. Pas plus. Plus de douleur. Plus d’attente. Tout est déjà là. Le prix de la perte de ses illusions sans perdre l’espoir !

A part ça, je vis à Tananarive. Un quotidien d’une ville, une capitale. Exploration des mondes urbains de la planète. L’Afrique contemporaine. Je circule maintenant dans la confiance de ma singularité. Libérée de mon complexe de la différence. Le long chemin parcouru pour cette même libération en Europe aura mis toutes les années de mon enfance jusqu’à l’âge adulte. Contexte de la distinction. J’aurai mis deux ans et demi pour celle pratiquée en terrain d’identification. Je suis plus expérimentée évidemment. Je peux concentrer l’effort. Affirmer mon style que ce soit ici ou là-bas. Conserver mon intégrité. Je change de territoire mais je ne change pas de valeurs. Je veux dire deux poids deux mesures. Mes valeurs ne changent que par le bénéfice de mes expériences, de ma digestion du réel.

Et voilà qu’il il y a deux jours, j’ai cuisiné une sauce arachide en écoutant Dobé Gnaoré. Envie de faire un tour à  Abidjan. Emotion. Je suis proche.

La maison est la manufacture de la cie Vahinala. Tout le monde a une fonction pour le projet. Hery fait partie de la famille pour l’occasion. Il mange, il dort à la maison. Confection des coffret de la vidéo de la 3ème édition du festival I’Trotra. Dossiers de diffusion pour les financeurs. Acheminement du courrier en moto. Montage vidéo. Ce soir j’ai rédigé le texte de  présentation de la création pour l’édition 2007. Gaby avait griffoné ses idées sur son cahier. Français approchant. Défi de se mettre dans sa tête pour savoir ce qu’elle imagine. Je me suis permis d’y poser mon style avec le souci de ne pas trahir son univers. Douce stimulation des petites fumées. Plaisir de l’écriture. Temps informel.

Je n’ai toujours pas mis les pieds à Tamatave mais je ne pense pas que j’aurai de regrets. Je ne perds pas au change de l’expérience de la rencontre intérieure. Je prends le temps de regarder les gens vivre et de vivre avec eux.

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Commentaires
F
De loin en loin, quelques mots s'éternisent sur les distances et disent la joie du partage et des rencontres. Même si on souffre dans la même proportion que l'on est heureux ( et tu atteinds bien souvent des sommets en matière de bonheur car tu es en marche sur ton chemin de vie, choisi jusqu'au plus profond de ton être).<br /> Tes mots ont une odeur de vie et de sérénité intérieure qui se propage dans l'âme des personnes loin. <br /> Je pense à toi, comme bien des personnes ici (Claire qui vient de quitter la pièce et t'embrasse, et évidemment toute l'équipe de l'Art Hache Scène)<br /> <br /> L'éclat de ton rire nous manque...
F
Bonjour amie. odeur, couleur, intimité, questionnements... tes textes me donnent cette respiration, ce regard autre de celui d'un quotidien sans recherche... bref, tes mots appellent au mouvement, à ne pas oublier le fil sur lequel on avance... que tu écrives, pour Gaby ou pour d'autres, sur la danse, me semble approprier...<br /> que tu poursuives à la Réunion, des terres et des êtres d'accueil, quelqu'ils soient, tu en parsèmes sur ton chemin.. je crois à ta curiosité et à ton plaisir de prendre le temps de recevoir et donner..<br /> est il nécessaire de rajouter que tu manques, ici, à Bordeaux? trop tard c'est écrit.. je souris au souvenir de ton rire, je t'embrasse très fort, et allez, au prochain mafé ensemble ma belle...
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