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Ouagadougou ... Tananarive... La Réunion
15 novembre 2006

J'essaie de gagner mon autonomie ouagalaise.

J'essaie de gagner mon autonomie ouagalaise. Laborieux. Autonomie financière OK. Ca c'est fait. Le transport, ça rame encore un peu. Pour l'achat de l'alimentation : difficile d'aller faire le marché avec mes horaires de boulot. Alors je mange au maquis.

Elle se gagne donc à petits pas. Il faut apprendre les codes du quotidien. Je peux acheter des sodas au maquis mais il ne faut pas oublier de rapporter les bouteilles parce qu'elles sont consignées. (Personne ne te l'a dit parce que tout le monde le sait). Un oubli de ce genre et je leur fais perdre de l'argent. C'est mal venu. Il faut intégrer les tarifs de tout ce qui s'achète dans la rue. C'est un apprentissage par transmission. Un savoir entre ouagalais. Ca veut dire qu'il faut connaitre d'abord des ouagalais qui te disent combien eux payent pour le même service quoi ! Pour le taxi, tant qu'il roule sur une ligne droite, c'est 200 F CFA. S'il tourne à une intersection, c'est 400 F CFA. Pour entrer dans les quartiers, ça augmente encore. Selon la possibilité qu'ils ont de rentabiliser une course par le nombre de personnes qu'ils emmènent dans la même direction. Par exemple, payer 1000 F CFA pour aller au Salon de l'Artisanat, c'est trop. Evidemment, il faut traverser la ville et c'est beaucoup d'intersections et de changements de directions. Seulement, c'est un trajet rentable parce que beaucoup de personnes y vont et en reviennent. Logique.

En réalité, cela ne me dérange pas de payer plus cher. A quelques centaines de francs CFA près, disons que j'y perds peu par rapport à ce que mes interlocuteurs y gagnent. C'est pas tellement un question d'argent. Plutôt une question de relation à l'autre. Mais la considération se gagne comme partout. Comme je paye de moins en moins cher pour de plus en plus de choses, j'en déduis que je gagne du galon au niveau d'une certaine qualité de relation...

A partir de septembre, on entre dans la saison fraîche, jusqu'en février. (Mars, avril, saison chaude... j'ose à peine imaginer). Fraiche, ça veut dire 25° la nuit, 40° le jour. Apparemment, 25° la nuit, c'est assez désagréable à supporter pour les Burkinabés. Il faut sortir les vestes, tout ça... Il est vrai qu'au bout d'une dizaine de jours d'acclimatation, la température du corps augmente. Je perçois l'écart de température du soir plus sensiblement. Encore un pas vers la normalité burkinabé. A l'arrivée, les températures de la nuit sont plus supportables que celles du jour. Progressivement les repères s'inversent.

Côté santé, aucun pépin. Pas de gastro, mal de bide... Eau minérale ou traitée au micropur obligatoire bien-sûr. Juste un mini rhume à cause de la clim du bureau. Le choc thermique causé par le passage des 40° extérieurs au 25° à l'intérieur, c'est fatal. Mais le corps s'adapte à ça aussi. Bon, quand je suis fatiguée et que l'on roule en moto, la poussière en suspension accentuée par la circulation pique un peu les yeux...

Comme je mange au maquis tous les jours, au menu, c'est riz gras aux légumes, riz sauce arachide, riz yassa... Il faut que je goute le to. Mais on en trouve pas dans les maquis. Awa à dit qu'elle m'inviterait pour que j'y goute. C'est le plat national, à base de farine de mil, de maïs ou de sorgho.

Mes nouveaux colocataires sont arrivés. Ce sont des techniciens français : Anne et Eric. Ils sont passablement inquiets de l'état des travaux à l'intérieur du bâtiment du CDC. 15 jours pour tout finir, alors que les gradins ne sont pas encore montés, ni les parquets, les dispositifs techniques, sono, lumière... La coordination en est à négocier du temporaire pour l'alimentation électrique. Pour l'instant rien n'est fait.

Au niveau de la commission logistique dans laquelle je travaille, on fait comme  si toute la programmation se faisait comme prévu. Achat des billets d'avion des compagnies, programmateurs..., hébergement.

Aujourd'hui c'est mon anniversaire.

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Commentaires
C
Plus de Bonheur à Sandrine en ce jour retardataire de souhait.<br /> <br /> Joyeux anniversaire ma grande.<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Chic
F
Bon anniversaire Sandrine!<br /> <br /> C'est un plaisir de suivre ton parcours ouagalais...<br /> tu as l'air de trouver de plus en plus de repères dans ta vie quotidienne, même s'il a fallu passer par te perdre dans la nuit à chercher ta maison...<br /> Par ce que tu nous racontes, les maquis de la rue te forgent un petit quartier de rencontres..<br /> profites de ta nouvelle année au soleil, je t'embrasse et te dis à bientôt, je te tiens au courant quand je suis à bamako, <br /> bises <br /> flore
F
salut la miss<br /> Juste un petit mot vite fait pour te souhaiter un joyeux anniversaire, légérement en retard. <br /> <br /> Tes commentaires sont très prenants, presque comme si on y était. J'ai pas tout lu encore, mais je sens déjà l'odeur du riz gras !<br /> <br /> Je t'embrasse et pense bien à toi<br /> Profite de ses moments privilégiés (enfin je crois pas que tu ai besoin de ce conseil ...)<br /> <br /> see you soon
E
Puisque c'est ton anniversaire. Un bel anniversaire, on voit bien, d'ici, que tu es bien là-bas. Continue à écrire, tes textes sont très évocateurs, clairs, on a l'impression d'y être. Avec toi. Non pas que le climat ici ait quelque chose à voir avec ce que tu nous dit, mais tes mot nous font ressentir une belle chaleur. De l'intérieur ? Sans doute.
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